Retourner au Maroc, en camping-car

Après plus de deux ans de fermeture de ses frontières, le Maroc est de nouveau accessible. Un grand nombre de camping-caristes cherchent des renseignements sur cette destination très prisée pour passer l’hiver au soleil. On vous délivre donc les dernières informations nécessaires pour préparer votre séjour au Royaume chérifien.

 

  • © Getty Images/iStockphoto
  • © Getty Images/iStockphoto
  • Camping Le Targa à Tiznit
  • Camping Le Targa à Tiznit
  • Camping terre d'Océan à Taghazout
  • Camping terre d'Océan à Taghazout
  • Camping La Chenaie à Kenitra
  • Camping La Chenaie à Kenitra
  • Camping Océan Bleu à Mohamedia
  • Camping Océan Bleu à Mohamedia
  • Camping Takat à Sidi Toual
© Getty Images/iStockphoto
© Getty Images/iStockphoto
Camping Le Targa à Tiznit
Camping Le Targa à Tiznit
Camping terre d'Océan à Taghazout
Camping terre d'Océan à Taghazout
Camping La Chenaie à Kenitra
Camping La Chenaie à Kenitra
Camping Océan Bleu à Mohamedia
Camping Océan Bleu à Mohamedia
Camping Takat à Sidi Toual

La crise sanitaire provoquée par la pandémie de coronavirus avait contraint les autorités marocaines à fermer leurs frontières pour freiner la propagation du virus. Depuis plus de deux ans, se rendre en camping-­car au royaume chérifien ne fut pas aisé. La situation sur le front du Coronavirus, mais également sur celui des relations géopolitiques entre l’Espagne et le Maroc, s’étant enfin améliorée, les liaisons maritimes régulières ont pu reprendre entre Algésiras et Tanger. Et beaucoup de camping-­caristes songent déjà à profiter du climat marocain cet hiver. La hausse du nombre des inscriptions ainsi que des demandes d’information postées sur le forum spécialisé sur les voyages au Maroc (www.maroc-campingcar.com) confirme ce regain d’intérêt pour le royaume. Les réservations dans certains campings marocains sont également déjà proches de la saturation. Finalement, la forte hausse du prix du gasoil n’a pas freiné la volonté de voyager jusqu’au sable du Sahara. D’autant qu’une “arme” joue en la faveur du long chemin à parcourir : la quasi totale gratuité des autoroutes de la péninsule ibérique… L’économie importante permet d’absorber l’augmentation du tarif du litre de carburant. Et une fois arrivé au Maroc, celui-ci est toujours moins élevé que celui distribué sur le continent européen (14 à 15 dirhams, soit 1,30 à 1,40 euro).Enfin, il n’y a aucun problème d’approvisionnement. Les stations-service sont nombreuses et bien achalandées.

Des ferries bondés

Les liaisons maritimes entre l’Espagne et le Maroc ont totalement repris depuis la mi-avril. Différentes compagnies font passer leurs ferries entre Algésiras et Tanger Med. Les liaisons terrestres par Ceuta et Melilla ont également repris depuis le 17 mai 2022. Enfin, la GNV et Baléaria viennent d’ouvrir une ligne journalière entre Alméria et Nador. L’agence Gutierrez à Algésiras – bien connue des camping-­caristes – a survécu à la crise et continue de vendre des billets pour les traversées Algésiras/Ceuta/Tanger Med/Tarifa (vous pouvez le contacter au 00.34.606.28.88.80). Les tarifs varient selon la traversée choisie. Il semble toutefois que la destination vers Ceuta soit bien moins chère que celle menant à Tanger Med. De nombreuses traversées sont assurées chaque jour. Soulignons le supplément important dans le cas d’un passage avec remorque (de + 15 à 20 %). Des traversées Sète/Tanger sont également assurées par la compagnie GNV. Et depuis cette année, La Méridionale propose une liaison entre Marseille et Tanger Med. Ces deux grandes traversées sont certes plus chères que celles franchissant le détroit de Gibraltar, mais selon le prix du litre de gasoil, cela peut valoir le coup de les emprunter. De plus, vous accumulerez moins de fatigue. Il faut savoir malgré tout que les départs de France, comme les retours, ne peuvent se faire qu’à des dates fixes. Alors que les dates de départ et arrivée d’Espagne peuvent être choisies au dernier moment.

Dans les campings

D’après nos informations, presque tous les campings qui existaient en 2020 ont pu rouvrir leurs portes et sont de nouveau prêts à vous accueillir. Certains ont seulement changé de propriétaire. Et d'après ce qu'a constaté Emile Verhooste, notre correspondant sur place, tous les établissements affichent actuellement complets.

Les deux années de pandémie ont bien sûr fortement perturbé les gérants et propriétaires de campings, surtout ceux qui se trouvent à l’intérieur des terres. Mais ceux du bord de mer ont moins souffert. Notamment grâce aux Marocains eux-mêmes qui ont découvert le tourisme balnéaire et qui ont fréquenté ces établissements cet été. Ces établissements ont ainsi pu traverser la crise et même recevoir des investissements et des améliorations.

Côté océan Atlantique donc, les campings d’Assilah sont toujours ouverts (lire le guide Les campings du Maroc). L’Océan bleu, à Mohammedia, est lui aussi opérationnel. Ali et sa famille se feront un plaisir de vous guider dans vos premiers pas au Maroc. Notons tout de même que les camping-­caristes qui avaient l’habitude de se rendre au camping Al Boustane de Martil, à partir de Ceuta, devront trouver une autre solution d’hébergement, l’établissement est définitivement fermé.

La légendaire place Jemaa el-Fnaa de Marrakech.
La légendaire place Jemaa el-Fnaa de Marrakech.© Getty Images/iStockphoto

Les réseaux routiers

Ceux qui s’apprêtent à retourner au Maroc seront surpris par les grands changements opérés dans le pays. Pendant ces deux années où l’activité touristique a enregistré une forte baisse, le royaume ne s’est pas endormi. Bien au contraire, il s’est complètement transformé : de nombreuses routes et autoroutes ont été créées, modifiant complètement l’accessibilité de certaines régions. Des endroits où, jusqu’alors, seuls les véhicules tout-terrain pouvaient accéder sont désormais abordables en camping-­car.

Une autoroute de 523 km relie désormais Laâyoune à Dakhla et une quatre voies entre Tiznit et Laâyoune doit être inaugurée en 2023. Ces nouvelles artères constituent une formidable ouverture sur le Grand Sud, mélange de désert et de belles lagunes (comme celle de Dakhla), où les surfeurs du monde entier se donnent rendez-vous.

Pour traverser le Rif, partie est du Maroc, la toute nouvelle R505 à quatre voies (Taza/Aknoul/Kassita/Al Hoceïma) est une route remarquable qui offre de magnifiques points de vue sur des paysages admirables.

L’autoroute 4 reliant Casablanca à Béni Mellal via Khouribga et Oued-Zem (de l’océan Atlantique vers les terres) vous mène vers une région jusqu’à présent ignorée des camping-­caristes. Par ailleurs, de nombreuses routes nationales et départementales ont été ouvertes et raccordées au réseau routier existant.

Ce nouveau maillage permet de partir à la rencontre d’un Maroc méconnu. Comme la route qui traverse le djebel Saghro, NKob/Tagdilt/Boumalne-Dadès est, par exemple, le moyen d’entrevoir le “Monument Valley marocain” qui n’était auparavant accessible qu’aux véhicules 4x4.

Toute la région de l’est Marocain, du côté de Oumjrame et Fezzou, constituera aussi une très belle découverte, notamment pour ceux qui souhaitent découvrir la magie du désert. Cette voie est une transition entre la nouvelle nationale 12 au départ de Zagora pour rejoindre Alnif/M’scissi et ensuite Merzouga en passant par Rissani, via la nationale 13.

La R107, certainement l’une des plus belles routes du Maroc (Tafraoute/Izerbi/Aït Herbil), vous conduit par une grande descente vers la palmeraie de Tamessoult. De toute beauté, comme cette région qu’est l’Anti-Atlas. De là, on rejoint la route qui mène à Tata.

Par la suite, vous prendrez la direction du plateau du Rekkam, par la nationale 19, avec un passage indispensable à Debdou où paysage, histoire et culture se mélangent.

Ancienne piste désormais goudronnée, la P1507 relie Tazenakht – reconnue pour le tissage de tapis berbères – à Ouarzazate, aux portes du désert, dans le sud du Haut Atlas marocain. En empruntant cette route et en faisant un petit détour, on rejoint la merveilleuse Oasis de Fint.

Vos commentaires