Pi-Pop : Le vélo à assistance électrique sans recharge idéal pour les camping-caristes

Développé et produit à Olivet, dans le Loiret, le Pi-Pop révolutionne l’approche du vélo à assistance électrique. En utilisant la technologie des supercondensateurs à la place des batteries lithium, il n’est plus nécessaire de le brancher sur secteur puisqu’il se recharge seul, en pédalant. CCMag a pu l’essayer.

 

Quelques heures, tout au plus. Pendant des mois, Adrien Lelièvre, le concepteur du Pi-Pop, n’a pratiquement pas fermé l’œil, quand la nuit venait à pointer le bout de son nez. Il faut dire que le garçon, silhouette élancée et regard profond, avait du pain sur la planche. Homme de chiffres et de jugeote, cet ingénieur a en effet réussi à mettre au point, dans le recoin d’une zone industrielle de la banlieue orléanaise, un vélo que l’on peut déjà présenter comme révolutionnaire : le Pi-Pop. Par quel moyen ? Tout simplement par la mise en œuvre d’une technologie dont on se demande pourquoi elle n’a pas été utilisée plus tôt. Sa bicyclette est équipée d’une assistance électrique – comme on en voit beaucoup, depuis quelques années –, mais se distingue par un mode de fonctionnement unique en son genre, en remplaçant la batterie lithium par des supercondensateurs, installés au niveau du porte-bagage.

Adrien Lelièvre est l'ingénieur qui a conçu ce vélo électrique qui fonctionne sans batterie.
Adrien Lelièvre est l'ingénieur qui a conçu ce vélo électrique qui fonctionne sans batterie.

Et ça change tout ! Car avec ce procédé, le casse-tête de la recharge n’existe plus. En effet, le Pi-Pop, dont la troisième itération a été lancée au cours de l’été 2023, se recharge “tout seul”, à la force des jarrets, dans les descentes et durant les phases de freinage, où l’énergie est à chaque fois récupérée par le frein moteur, avant d’être restituée si nécessaire.

Composés de carbone, de polymères conducteurs, de feuilles d’aluminium et de cellulose, les supercondensateurs, fonctionnent, un peu comme une dynamo, grâce à leurs électrodes.

De plus, leur durée de vie est ­comprise entre dix et quinze ans, contre trois, quatre ou cinq ans pour les batteries lithium

, précise encore Adrien Lelièvre. Comme sur n’importe quel vélo de ville, les commandes tombent sous la main, le dérailleur est confié à Shimano et le dessin des poignées, délicat, est des plus agréables. Il suffit ensuite de presser le levier de frein pendant quelques secondes pour allumer l’engin.

 

Le vélo intelligent

A partir de là, il ne faut que quelques mètres pour comprendre l’intérêt des supercondensateurs. Ils donnent une belle impulsion dès les premiers coups de pédales, pour atteindre sa vitesse de croisière en un clin d’œil, avant de revenir à la charge… seulement quand le besoin se fait sentir. Comment ? Par un système totalement automatisé que l’on doit à l’utilisation d’un capteur de couple des plus sophistiqués.

En fait, ce capteur estime l’effort du cycliste en temps réel, ce qui permet d’adapter le niveau de recharge ou, au contraire, de déclencher l’aide électrique, explique le concepteur.

 

Une fois arrivé à sa vitesse de croisière, le Pi-Pop recharge à hauteur de plus ou moins 30 W sur le plat. Alors que, sur les phases de freinage, on atteint, en règle générale, une récupération de près de 300 W. D’ailleurs, c’est cette partie de la conduite qui change le plus par rapport à l’utilisation d’un vélo classique, puisqu’il faut appréhender les freinages avec un peu plus de marge, en utilisant les freins d’une manière bien spécifique, avec une petite pression constante sur les leviers pour une meilleure recharge. Rien de bien méchant à surmonter puisque seulement quelques mètres suffisent pour assimiler le mode de fonctionnement.

De quoi faire du Pi-Pop un compagnon de route des camping-­caristes qui pourront profiter des richesses touristiques et patrimoniales de leur étape, sans se soucier du tracas que la recharge d’une batterie peut générer :

Avec le Pi-Pop, toutes les phases un petit peu désagréables du vélo sont en fait éliminées pour améliorer le confort, mais aussi la durée de vos sorties

, sourit Adrien Lelièvre. Le vrai vélo bien-être, finalement !

Où l'acheter ?

Sur le site de la marque (www.pi-pop.fr), à la boutique Les Hauts Vélos, à Paris 9e arr. ou auprès de Vladimir Aubin, à Rennes (35). Le réseau physique devrait ensuite s’étendre à Nancy (54) et Angers (49).

Tarif : 2690 euros

L'avis de CCMag

  • Les points positifs : Prise en main facile // Technologie super intéressante // Durée de vie // Aucun besoin de recharge // Poids contenu.
  • Les points négatifs : Réseau de distribution encore en cours d’élaboration.

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