De plus en plus apprécié par les constructeurs de camping-cars, en châssis cabine, comme par les aménageurs, en version tôlée (15,2 % des ventes dans le secteur des véhicules de loisirs depuis 2021), le Transit s'apprête à faire sa révolution. L'utilitaire de Ford (PTAC compris entre 3 500 et 4 250 kg) va en effet délaisser dans un proche avenir ses blocs thermiques (diesel et essence selon les pays) au profit d'une motorisation entièrement électrique, afin de répondre aux nouvelles législations mondiales en matière de pollution.
Bien qu'il soit assemblé en Turquie, dans l'usine Otosan de Kocaeli, c'est en Espagne, dans la banlieue de Barcelone, que nous avons pu prendre le volant du tout nouveau E-Transit. Notre test, sur une centaine de kilomètres, a permis d'essayer les différentes configurations de puissances envisagées par Ford. Selon les besoins et le budget de l'utilisateur, la marque a prévu un électromoteur délivrant au choix, mais uniquement aux roues arrière, 135 ou 198 kW pour un couple commun de 430 Nm. Si aucune version à quatre roues motrices n'est pour l'heure programmée, ce modèle à propulsion affiche une tenue de route satisfaisante, même chargé et avec un asphalte un peu humide. Pour un maximum de sécurité, l'électronique veille à travers un mode de conduite réglable sur trois positions (Eco, Normal ou faible adhérence).
L'opération s'effectue via un grand écran tactile de 12 pouces, situé au milieu de la planche de bord, qui commande le système multimédia Sync4. Comme sur les versions thermiques, la qualité de présentation se montre remarquable et proche des berlines Ford. Les équipements ne manquent pas non plus avec pas mal d'assistances (freinage automatique, régulateur de vitesse...). Grâce à son modem connecté à Internet (FordPass), ce véhicule donne accès à des fonctionnalités ''intelligentes'' afin de planifier correctement son itinéraire, rechercher des bornes de courant, contrôler l’autonomie ou l’état de charge lorsque le véhicule est branché. Ce service peut aussi donner accès à d'autres fonctions intéressantes (mais payantes) comme l’état de santé de son véhicule, faire appel à une assistance ou bien établir un suivi du carnet d’entretien. Certaines s’utilisent même à distance à partir d'un smartphone (démarrage du chauffage, verrouillage des portes, géolocalisation).
Pour une meilleure répartition des masses, et pour ne pas grever le volume de chargement compris entre 9,5 et 15,1 m3 (selon les modèles allant des versions L2H2 à L4H3), la batterie lithium-ion qui l'alimente trouve sa place sous le châssis, entre l'essieu antérieur et postérieur. Une éventuelle roue de secours peut même trouver sa place à l'avant. Cette batterie n'est disponible qu'avec une capacité utile de 68 kWh. De quoi envisager des déplacements d'au moins 300 km (317 km homologués en normes WLTP) avant de recharger et sans dépasser les 130 km/h sur axe rapide (vitesse autolimitée d'origine).
Comme nous l'avons vérifié, l'opération de charge s'effectue en toute simplicité grâce à une trappe dissimulée au centre de la calandre. Une fois le câble de 8 mètres raccordé à une borne, le ''plein d'électrons'' prend 34 minutes en charge rapide à 115 kW en courant continu (pour passer de 15 à 80 % de sa capacité). Avec le chargeur embarqué de 11,3 kW, en courant alternatif, il faut se montrer beaucoup plus patient et prévoir 8,2 heures. Pas de quoi séduire encore les amateurs de longs road-trips qui aiment parcourir 800 km d'une traite avec leur plein de gasoil.
Prix (TTC) en finition Ambiente : dès 69 186 € en fourgon L2H2 - 69 378 € en châssis cabine.
Infos : www.ford.fr
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