Amboise, le romantisme français

Ville à l’histoire riche, Amboise est l’une des étapes à ne manquer sous aucun prétexte dans le Val de Loire. Son château, avec son architecture et ses jardins, le Clos Lucé, où a résidé Léonard de Vinci dans les dernières années de sa vie, ou encore son environnement, ne vous laisseront, c’est certain, pas insensibles !

 

On est tout simplement tombé amoureux. Mais pas la petite amourette de vacances, vous savez ? Non, c’est carrément le coup de foudre total, absolu, qui nous a happés. A peine étions-nous sortis de notre camping-car, qu’Amboise nous a conquis. Comment ? C’est facile à comprendre. Il suffit de s’y promener. Ses ruelles commerçantes, ses maisons à pans de bois et ses nobles demeures, sa tour de l’Horloge, son patrimoine religieux, ses montées et ses descentes, les jolies terrasses de ses cafés, son étrange – mais mignonne – fontaine Max Ernst… Tout cela nous a tapé dans l’œil. Et encore, ce n’est qu’une petite partie de ce qui nous a fait craquer. Il ne faut, par exemple, surtout pas oublier le cadre bucolique de l’île d’Or. Sur cette majestueuse bande de terre située en plein milieu de la Loire, où, il y a quelques années de cela, Clovis, roi des Francs, et Alaric II, roi wisigoth, signèrent un traité de paix, le panorama est tout bonnement exceptionnel. C’est même l’un des plus beaux de tout le Val de Loire, avec le fleuve royal au premier plan et ce château immense, véritable vaisseau de pierre, qui semble littéralement posé sur son éperon rocheux – que l’on appelle ici, le promontoire des Châteliers. La cité ligérienne est en effet indissociable de cet édifice, qui n’a cessé d’évoluer et de s’embellir au fil des ans et de ses propriétaires. Ses murs abritent d’ailleurs une belle partie de l’histoire de France.

De Vinci, résident d’honneur !

Mais si l’on a, de nos jours, tendance à penser automatiquement à François Ier, à chaque évocation du château royal Amboise, il n’est pas le seul roi de France à avoir marqué le lieu de son empreinte. Charles VIII, par exemple, y était très attaché -il y a passé son enfance. Avec son épouse, la célébrissime Anne de Bretagne, ils ont entrepris de nombreux travaux pour transformer cette ancienne place forte médiévale en un luxueux palais gothique. Ils ont notamment fait sortir de terre deux logis d’apparat, une chapelle ainsi que deux immenses tours cavalières. Reste que François Ier, qui a lui aussi grandi à Amboise, a tout de même “mis la main” à… l’édifice. Les lucarnes, qu’il a décidé de décorer selon le goût italien, sont notamment là pour en témoigner. Dans cette quête effrénée du beau et du savoir, typique de la Renaissance dont il était l’un des plus grands fans, François Ier est allé encore plus loin en invitant Léonard de Vinci à finir ses jours à Amboise, au manoir du Cloux (aujourd’hui appelé château du Clos Lucé), parvenant ainsi à s’accorder ses services pour son royaume. C’est donc de cette façon que le grand maître italien, véritable touche-à-tout de génie, a vécu les dernières années de sa vie. Son ultime demeure se situe même à seulement quelques centaines de mètres du château, au domaine du Clos Lucé. La légende raconte qu’un tunnel relierait les deux bâtiments.

Un véritable art de vivre

Si ses restes présumés reposent aujourd’hui dans la chapelle du château d’Amboise, l’âme de Léonard est, quant à elle, superbement présente au Clos Lucé. A chaque fois que l’on emprunte un couloir ou qu’on entre dans une des pièces de la demeure, on a la folle impression de pouvoir le croiser à tout moment. Vous aurez également l’occasion de pénétrer encore un peu plus dans l’univers et l’intimité de l’artiste italien, en visitant son atelier, un cabinet de curiosité ou encore en parcourant le grand parc du domaine, où ses nombreuses inventions sont disséminées ici et là. De plus, le Clos Lucé a récemment inauguré un nouvel espace avec les galeries de Léonard, une immersion numérique dans l’œuvre de de Vinci, avec aussi la présence de nombreuses maquettes. Un endroit absolument saisissant qui permet de mieux contempler et comprendre les nombreuses qualités de l’artiste.

Enfin, Amboise nous a séduits pour son art de vivre. Camping-Car Magazine a en effet découvert un véritable joyau avec les caves Ambacia de Pascal Mineau. Dans cette cave troglodyte, on a pu admirer une collection impressionnante de vouvray, tout en s’amusant avec un parcours ludique permettant d’en savoir un peu plus sur les vins de la région, notamment avec un petit jeu olfactif. La suite ? C’était une bonne bouteille et un succulent fromage de la région savamment affiné, dégustés (avec modération) sur une des banquettes du bistrot cosy de la cave, avec la Loire en toile de fond… Tentante, cette virée à Amboise, non ?

Vos commentaires