Et si on arrêtait son camping-car à Fécamp (76) ?

Une escale maritime sur la Côte d’Albâtre, pour une étape en camping-car, en mode détente. Ville d’Art et d’histoire, Fécamp, en Seine-Maritime, s’insère entre deux grandes falaises de craie blanche.

  • ©  N. Moreau-Delacquis
  • ©  N. Moreau-Delacquis
  • ©  N. Moreau-Delacquis
©  N. Moreau-Delacquis
©  N. Moreau-Delacquis
©  N. Moreau-Delacquis

Au vu des vestiges de fortifications gallo-romaines, on comprend aisément l’importance stratégique et commerciale de Fécamp. Au Moyen Age, c’est un lieu de résidence estivale apprécié des ducs de Normandie, avec une abbaye et un château dont les ruines dominent encore la cité. Après les invasions vikings et anglaises, Fécamp se tourne de plus en plus vers la mer.

© N. Moreau-Delacquis

Les cinq bassins du port témoignent d’une longue tradition de la pêche au hareng, à la morue, dont la ville en devient la capitale (jusqu’à 25 000 t de cabillaud par an ; aujourd’hui, la raie, la sole, la seiche, le bar, le maquereau, le bulot et la coquille Saint-Jacques sont les “vedettes”). Place désormais aux croisières : les pontons peuvent recevoir plus de 700 unités de plaisance. Au-delà du chenal, des jetées et des estacades en bois, toutes les escapades sont permises le long du littoral cauchois, en location ou guidées, par exemple à proximité, vers les célèbres falaises d’Etretat.

 

© N. Moreau-Delacquis

Côté patrimoine, d’élégantes demeures et des chalets cossus, s’étagent dans les coteaux, ou égayent le front de mer et les artères du centre-ville. Elles présentent des visages différents où dominent brique, silex, colombages et inspiration anglaise. Cette architecture colorée rappelle la prospérité de Fécamp et la vogue régionale des bains de mer, lancée à Dieppe en 1824. Après l’arrivée du train en 1858, de jolis hôtels et d’autres établissements accueillent les baigneurs, les artistes et les écrivains qui s’y plaisent. Bordée d’une digue promenade, la plage de galets s’alanguit sur 800 m de longueur. Idéale pour la flânerie, les sports nautiques et la plongée sous-marine.

© N. Moreau-Delacquis

Depuis le quai Guy-de-Maupassant, une bonne grimpette permet d’atteindre le cap Fagnet (ci-dessus) et de profiter d’une vue panoramique sur la Manche et Fécamp en contrebas. La chapelle Notre-Dame du Salut, emplie d’émouvants ex-voto, cultive le souvenir des marins-pêcheurs péris en mer. Des bunkers et une station radar allemands constitue aussi une partie de la mémoire du Mur de l’Atlantique. Un sémaphore scrute le trafic des navires, tandis que tournent cinq éoliennes, dont chaque mât porte le nom d’un vent. Entre 13 et 24 km au large, un chantier titanesque installe 71 aérogénérateurs géants qui devraient, fin 2023, alimenter en électricité 770 000 personnes par an.

A pied, vous pouvez aussi suivre le parcours sportif au sommet de la colline Saint-Jacques, vous hisser côté sud vers les landes et les falaises de Renéville et Grainval, ou emprunter les circuits fléchés détaillant le patrimoine local. Ceux qui préfèrent se balader à bicyclette profiteront de la Véloroute du Lin (75 km) qui démarre de Fécamp pour rejoindre l’abbaye Notre-Dame du Pré, de Valmont, et Hautot-sur-Mer près de Dieppe. Les plus affûtés emprunteront la Vélomaritime qui longe la Côte d’Albâtre sur 180 km.

Après l’effort, on se retrouve dans un des restaurants de la ville pour apprécier la fraîcheur et les saveurs de poissons, des fruits de mer ou encore la finesse d’une tarte cauchoise.

A visiter

Abbatiale de la Sainte-Trinité. Cet édifice gothique mesure près de 130 m de longueur. Admirez l’horloge astronomique qui donne l’heure des marées depuis 1667 et les grandes orgues aux 2 216 tuyaux.

 

© N. Moreau-Delacquis

Eglise Saint-Etienne. Dominée par une tour carrée ouvragée, elle présente un mélange de styles, allant du gothique à la Renaissance. Elle renferme de grands tableaux du XIXe siècle.

Palais ducal. A la fois forteresse et demeure de villégiature, aménagée entre les Xe et XIIe siècles, elle domine la ville. C’est ici que Guillaume le Conquérant est venu fêter sa victoire sur les Anglais à Hastings. La visite des vestiges s’effectue avec un guide.

Palais Bénédictine. Cette fastueuse demeure sert d’écrin à la fabrication de la fameuse liqueur qui associe 27 plantes. Emaux, ivoires, tableaux, sculptures, mobilier ancien… décorent les différentes pièces. La voûte de la salle gothique a été réalisée par des charpentiers de marine.

 

© N. Moreau-Delacquis

 

Musée Les Pêcheries. L’univers de la mer et des Terre-Neuvas, ainsi que l’histoire de Fécamp sont largement évoqués dans cette ancienne sécherie de morue, sur plusieurs étages avec des films, des photos, des tableaux, des maquettes, des plans-reliefs, des collections d’objets, un cabinet de curiosités, mais aussi des sculptures, des œuvres d’art, des dessins rares. Sans oublier le belvédère au sommet qui dévoile la ville et son environnement marin.

© N. Moreau-Delacquis

 

Musée du chocolat Hautot. Ici, on retrace tout le processus de fabrication du chocolat, de la culture du cacao, de la cueillette des fèves, de son transport à sa transformation. Film, moules, broyeurs, réclames, œuvres d’art… cet univers fantastique et interactif met en appétit avant la dégustation de produits raffinés.

Où stationner

Aire de services du parking de la Mâture, située sur le port et tout près des commerces du centre-ville. Ouverte toute l’année. 50 emplacements. Tarifs : 5 €/nuitée, avec vidange, toilettes ; 3 € pour l’eau (jetons en vente à l’Office de Tourisme). Aire communale sur le quai de Verdun. GPS : (N) 49°45’37”/(E) 0°22’27”.

 

Vos commentaires