Partir en fourgon ou en van : quelles solutions ?

L’idée de passer des vacances avec sa tribu dans un camping-car séduit de plus en plus. Tout comme la volonté de se déplacer à bord d’un engin à la fois discret et maniable. Deux désirs inconciliables ? Non, à en croire les propositions qui existent sur le marché du fourgon et du van aménagé. Nous vous en proposons une synthèse.

 

Les vans

La très grande majorité des vans à toit relevable offrent au minimum quatre places carte grises (voire plus dans le cas de monospaces de loisirs à l’aspect “camping” moins prononcé) et autant de couchages, grâce au lit pour deux sous toit relevable et à la banquette convertible en couchage. Il est donc clairement possible de partir en couple avec deux enfants. Mais si leur taille réduite leur permet de se faufiler partout et de passer sous la plupart des barres de hauteur, généralement fixées à 2 m (attention toutefois, certaines municipalités ont tendance à les baisser de quelques dizaines de centimètres), elle a pour corollaire un espace de vie réduit et, bien souvent, l’absence de salle d’eau. Pas de souci s’il s’agit de partir pour un week-end même prolongé, mais une escapade plus longue imposera de faire étape dans des campings.

 

 

Couchages bas

Véritable tendance de fond de ces dernières années, les fourgons à lit de pavillon électrique sur soute ont envahi les gammes des constructeurs. Au départ destinés à transporter des deux-roues, motorisés ou non, ces véhicules ont su évoluer. Certains pouvant disposer d’un couchage bas optionnel, développant ainsi un vrai caractère familial et une polyvalence exacerbée, le tout pour un surcoût très modique (entre 500 et 700 €).

Nous retrouvons alors l’implantation des “simples” fourgons à lits superposés avec ses avantages et toujours l’inconvénient d’une intimité relative. On trouve cette formule en option sur le Dreamer D60 (55 500 €), sur l’ensemble de la gamme Knaus Boxlife à lit de pavillon sur soute, manuel (de 52 655 à 59 925 €), chez Pössl sur les Roadcruiser Evolution (dès 56 399 €) et Revolution (dès 58 099 €) ainsi que sur le V633M de Pilote/Bavaria (60 900 €), un véhicule intéressant car il est le seul fourgon à lit de pavillon sur soute sur Ducato H3 de 2,80 m de hauteur.

 

 

Les lits superposés dans un 6 m

Apparue en 2017, l’implantation à lits superposés arrière dans un fourgon de 6 m est devenue aujourd’hui monnaie courante. Presque tous les constructeurs proposent cette disposition pour son double avantage de la simplicité et de l’économie, son développement restant relativement aisé : le lit transversal arrière est doublé d’un deuxième couchage au-dessus, modulable (pour un ou deux) et amovible. Généralement, les marques proposent cet aménagement sur une base connue et éprouvée, typiquement un véhicule de 6 m de long à l’implantation classique : dînette avec banquette face route, meuble de cuisine à l’entrée et salle d’eau tout-en-un. C'est dans la chambre que les modifications

sont plus importantes afin de préserver des tirants d’air suffisants, en haut et en bas : abaissement du couchage bas, rangements hauts généralement réduits, avec la disparition d’un élément ou la réduction de leur taille. Et dans le cas de véhicules avec une penderie d’origine, cette dernière disparaît purement et simplement. Si le surcoût reste limité par rapport au modèle équivalent à lit transversal unique (environ 1 000 €), cette solution offre peu d’intimité entre parents et enfants.

 

 

Le lit de pavillon en dînette

La solution du lit de pavillon en dînette pourrait paraître judicieuse, puisqu’elle a fait ses preuves dans les profilés et intégraux. Mais transposée dans un fourgon, même si elle ne manque pas d’avantages, elle se montre moins optimale. D'abord, le couchage est obligatoirement disposé dans la longueur, empiétant de fait sur l’espace de vie lorsqu’il est déployé. Les lève-tôt et couche-tard auront du mal à cohabiter ! Et impossible d’aménager des rangements hauts en dînette. De plus, ce couchage impose d’avoir recours à la carrosserie la plus haute afin de préserver un espace à bord suffisant. Côté avantages, il n’influe que peu sur l’implantation et peut se conjuguer à n’importe quel lit permanent : transversal, jumeaux ou même superposés, comme dans le Dreamer Camper Five. Il préserve également l’intimité nocturne entre parents et enfants, surtout dans les véhicules disposant d’un cloisonnement entre chambre arrière et dînette.

La mise en place se fait généralement à la main, à part sur quelques modèles où elle est électrique (Font Vendôme Terra Van, Campérêve Camper Van XL Limited). L’offre est réduite et se compose, outre les modèles déjà cités, des Campérêve Family Van, Knaus Boxstar et Boxlife 600 DQ Solution (et leurs pendants Carabus et Caratour de Weinsberg) ainsi que la Strada Avanti F.

 

Les lits superposés dans un 6,36 m

En reprenant le principe des lits superposés arrière et en le transposant dans un véhicule de 6,36 m, Adria et Elios (respectivement dans les 640 SPB Family et 63 Family) ont marqué les esprits, lorsqu’elles ont présenté leurs modèles pour la collection 2021.

Si la recette reste globalement la même que pour les fourgons de 6 m, en reprenant une implantation classique pour la partie avant et en ajoutant un couchage additionnel dans la chambre, les 36 cm supplémentaires permettent de ménager des rangements qui font parfois défaut, surtout lorsqu’on voyage à quatre. Ainsi, ces Family offrent, entre parties jour et nuit : une penderie et des placards en plus, ainsi que deux coffres à gaz dont l’un pourra devenir un espace de stockage si besoin. Pour l’heure, ces Adria et Elios sont les seuls représentants de l’espèce, mais d’autres constructeurs pourraient prochainement suivre le mouvement. Peut-être dès la collection 2023 ?

 

 

Les fourgons à toit relevable

Le toit relevable sur fourgon n’est pas à proprement parler une nouveauté, c'est l’offre qui s’est grandement étoffée ces dernières années. Les précurseurs de cette "vague" ont été les allemands Pössl, Globecar et Hymer qui le proposent depuis plus de dix ans sur Fiat Ducato ou Citroën Jumper et, plus récemment, sur Mercedes Sprinter. L’énorme avantage de cette solution est qu’elle s’adapte à toutes les implantations et laisse une totale liberté, aussi bien pour la taille du fourgon (à partir de 5,41 m), la disposition du couchage que l’agencement de l’espace de vie.

Le couchage supplémentaire ainsi créé affiche d’honorables dimensions : environ 135 x 200 cm. Autre atout du toit relevable, il garantit une réelle intimité entre les deux lits. C’est l’alternative la plus souple, mais également la plus onéreuse, car son installation requiert une intervention lourde sur le véhicule en plus du coût de l’équipement lui-même. Comptez un minimum de 4 000 à 6 000 € à ajouter au tarif du fourgon choisi. De même, son poids élevé (une centaine de kilos) grève la charge utile et peut donc imposer, chez certains aménageurs, des options supplémentaires (PTAC de 3 500 kg, motorisation plus puissante…), ou une incompatibilité avec d’autres (lanterneau, panneau solaire, antenne…), voire imposer de sacrifier une place carte grise.

Certaines marques proposent des modèles dotés de série d’un toit relevable, comme Carado (Edition 15 Toit relevable), Dreamer (Up) ou encore Sunlight (RT Adventure). Aujourd’hui, l’option toit relevable est disponible chez la majorité des constructeurs et certains, à l’image de Chausson/Challenger, ont développé leur propre toit.

 

 

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