Les machines de l'île, un voyage merveilleux

Au cœur de Nantes, en Loire-Atlantique, plongez dans cet étrange et extraordinaire univers poétique qui mêle découvertes et animations, sculptures et automates géants. Une ambiance festive et colorée, le plus souvent commentée et à l’air libre, qui ravira petits et grands.

 

De 1919 à 1987 de grands navires et des sous-­marins ont été lancés depuis les importants chantiers navals Dubigeon. Installée entre les deux bras de la Loire, c’était une véritable ruche, où se sont affairés jusqu’à 7 600 ouvriers au cœur de l’agglomération nantaise. De cette grandiose époque marchande et industrielle subsistent encore d’importants vestiges, comme le hangar à bananes, les monumentales grues gris et jaune qui s’élèvent dans le ciel à près de 50 m. L’île de Nantes – qui s’étire sur environ 5 km – a fait l’objet d’un vaste programme de réaménagement en reconvertissant les friches en commerces, écoles, quartiers d’habitations et espaces verts. Sur près de 350 ha, il s’agit d’une des plus importantes métamorphoses urbaines d’Europe.

C’est dans ce cadre, après plusieurs années de gestation, entre 2007 et 2012, sous la houlette de François Delarozière et de Pierre Orefice, qu’éclôt l’ambitieux projet artistique et culturel des Machines de l’Ile. Inédit, il s’articule autour de différents espaces et réalisations, où l’imaginaire rejoint souvent celui de Léonard de Vinci, de Jules Verne… Le plus symbolique étant le Grand Eléphant, qui, à heure fixe, transporte jusqu’à 50 passagers dans le parc. Fait de bois et d’acier, il mesure 21 m de longueur, 8 m de large, 12 m de hauteur et pèse plus de 48 tonnes. Il se déplace vers les lieux stratégiques du site, grâce à un savant système de vérins hydrauliques, pneumatiques et à gaz.

En face du musée Jules Verne, la seconde attraction, aux allures d’immense manège dans la tradition des arts forains du XIXe siècle, voici le Carrousel des Mondes marins.

Les machines de l'île, La parade amoureuse
Les machines de l'île, La parade amoureuse © © Jean-Dominique Billaud _ LVAN
Le Carrousel des Mondes Marins
Le Carrousel des Mondes Marins © © Franck Tomps - LVAN

 

Sur 25 m de hauteur, trois niveaux, sur 360 degrés, 36 créatures et éléments mobiles impressionnants et fantastiques évoquent la mer, la pêche, les abysses, l’exploration et les voyages maritimes, les pirates et grands navigateurs.

Troisième volet dans la grande nef qui sert d’abri à l’éléphant, avec la Galerie des Machines. Elle permet d’assister au processus de création et de voir de grands monstres et animaux en mouvement. C’est ici que les œuvres naissent petit à petit, avec le ballet des esquisses, des dessins, des maquettes, puis des tests d’étranges créatures. Telle une cathédrale des temps modernes, la nef, impressionnant bâtiment d’acier et de verre, servait d’atelier de chaudronnerie pour la fabrication des bateaux.

A 800 m de là, dans la carrière Chantenay, le colossal Arbre aux Hérons va s’élever sur 35 m – et 55 de diamètre. Une véritable cité dans le ciel, où l’on pourra déambuler, avec belvédères, passerelles, cascade géante, jardin extraordinaire. Sa construction va s’étaler sur au moins cinq ans. Mais on peut déjà observer une branche prototype au-­dessus de la librairie-boutique et quelques futurs éléments du bestiaire mécanique, comme le Caméléon, la Fourmi géante, la Chenille arpenteuse, la Parade amoureuse, le Serpent des mers…

En complément de toutes ces curiosités, s’ajoutent un film, des spectacles, des expositions, une compagnie de théâtre, l’atelier de création des machines. Le château et le centre historique de Nantes ne sont pas très loin, juste sur l’autre rive de la Loire.

Il est fortement conseillé de réserver ses billets assez tôt, car la fréquentation annuelle hors restrictions sanitaires a déjà dépassé les 665 000 visiteurs. Comptez une bonne journée pour profiter sereinement de toutes animations. Les espaces de visites ne sont ni climatisés, ni chauffés.

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