Une balade à Vaison-la-Romaine en camping-car

Une douceur de vivre, un patrimoine exceptionnel et des paysages splendides, que l’on apprécie notamment du haut de sa cité médiévale, par sa vue grandiose sur le mont Ventoux. Voilà comment résumer Vaison-la-Romaine en quelques mots. CCMag vous y entraîne !

 

Vaison-la-Romaine, ville d’histoire par excellence, n’a pas encore dévoilé tous ses secrets. Dans cette cité où il fait bon flâner en observant les différents styles architecturaux, avec ses maisons aux façades colorées, que l’on retrouve beaucoup en Provence, ou ces vieilles bâtisses en pierre, un mystère reste, encore aujourd’hui, en suspens. D’où vient, en effet, l’opulence que Vaison a connue à l’époque romaine ? Personne n’a encore réussi à l’expliquer.

Il n’existe d’ailleurs, chose assez rare pour être soulignée, que peu de théories pour expliquer ces changements, notamment le développement des fermes agricoles voconces – du nom d’une fédération de peuple gaulois installée dans les pré-Alpes – dans de riches villas romaines. D’autant que Vaison n’abritait alors aucune garnison militaire et qu’elle n’était pas non plus un comptoir commercial.

Certains avancent la présence d’une route secondaire pour rejoindre les Alpes. D’autres, plus chauvins, mettent en valeur la douceur de vivre présente à Vaison-la-Romaine.

On ne connaîtra peut-être jamais la raison de ce développement économique, qui en a fait l’une des villes antiques les plus fortunées de Provence, mais il en reste aujourd’hui les vestiges. Sur une superficie de plus de 8 ha, deux quartiers gallo-­romains ont été conservés au niveau de la partie basse de la ville. Les sites archéologiques de Puymin et La Villasse permettent ainsi d’analyser en détail les restes de ces luxueuses demeures, qui faisaient parfois plus de 5 000 m2, mais aussi les vestiges des différents quartiers artisanaux et des rues commerçantes, sans oublier les fameux thermes publics. Le théâtre antique, qui permettait à 6 000 personnes de se divertir devant plusieurs spectacles – comédies, jeux de mimes ou des pantomimes –, a une place particulière dans l’histoire de ces deux sites puisqu’il a été le premier monument à être (re)découvert, en 1907, par Joseph Sautel, plus connu sous le nom de Chanoine Sautel, l’instigateur des fouilles.

Indestructible pont romain

Sur le site de Puymin, le musée archéologique Théo Desplans permet de se plonger dans la vie quotidienne de l’époque, grâce à des collections mettant en valeur les accessoires de toilette et de bains, des bijoux, des céramiques ou encore des éléments décoratifs, à l’image de la fameuse et splendide mosaïque de la Villa du Paon.

A quelques minutes de marche du site de La Villasse, plusieurs monuments religieux méritent aussi que l’on s’y attarde. Notamment la chapelle Saint-Quenin, qui est un des plus beaux exemples d’art roman provençal. Un peu plus loin, après avoir remonté la grand-rue, l’une des principales artères commerçantes, se dresse le pont romain (classé Monument Historique), qui permet de faire le lien entre le centre-ville et la cité médiévale, située en hauteur. Cet ouvrage, ancré dans la roche, a résisté aux années, mais aussi aux crues dont celle – dévastatrice – de septembre 1992. Il a également eu, à l’époque du comte de Toulouse, un rôle stratégique de poste de péage avant d’être reconverti en un de surveillance au XVe siècle.

Dans cette cité à laquelle on accède en longeant les remparts et en passant un beffroi surmonté d’un campanile, on découvre des petites ruelles en calade (type de rue pavée) ainsi que d’anciens hôtels particuliers extrêmement charmants. Plusieurs petites places, comme celle du Vieux-Marché, dotées de fontaines comtadines, participent également à la beauté des lieux.

 

Tout en haut, le château comtal domine toute la vallée. D’abord petite tour en bois, la construction s’est transformée en un bâtiment fortifié dans le courant du XIIIe siècle, grâce aux trois corps de bâtiments et du donjon carré entourant une cour intérieure. Son parvis est d’ailleurs l’un des endroits les plus majestueux puisqu’il permet, notamment au coucher du soleil, de se rincer les yeux grâce aux couleurs – allant du rose à l’orange en passant par le violet, selon la saison – qui éclairent la partie basse de la ville, mais aussi le sommet du mont Ventoux, à quelques kilomètres de Vaison-la-Romaine. Un autre moment magique !

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