Caen, un patrimoine mémorable

En dépit des destructions massives subies pendant la seconde guerre mondiale, Caen conserve d’extraordinaires monuments de son glorieux passé. Les plus prestigieux sont l’héritage de Guillaume le Conquérant. Ce patrimoine vaut aujourd’hui à la ville d’être labellisée Villes d’Art et d’Histoire.

 

Qui pourrait croire aujourd’hui que Caen fut bombardée et rasée à plus de 70 % après le Débarquement et la Bataille de Normandie ? Cette lutte dura près de trois mois. La ville fut libérée le 9 juillet 1944. Quelques monuments furent épargnés – et d’autres ont pu être reconstruits –, dont l’abbaye aux Hommes, transformée en abris et en hôpital, où plusieurs milliers d’habitants y avaient trouvé refuge. Garez-vous au parking de l’hippodrome, d’où vous rejoindrez l’abbaye en quelques minutes à pied. Vous l’aborderez alors sous son meilleur profil : le remarquable chevet roman de l’église au-delà d’un jardin à la française.

C’est d’abord en réparation de l’irrégularité de son mariage avec Mathilde de Flandre, sa lointaine cousine, que Guillaume le Conquérant, duc de Normandie et futur roi d’Angleterre, fonda en 1063 l’abbaye aux Hommes. L’église, un chef-d’œuvre de l’architecture romane normande, abrite depuis 1087 sa dernière demeure (l’abbaye aux Dames et son église abbatiale de La Trinité, celle de son épouse Mathilde). Quant aux bâtiments monastiques, reconstruits au XVIIIe siècle, ils accueillent l’hôtel de ville. Allez voir les belles ­boiseries de l’ancien réfectoire et de la salle du chapitre, et ­visitez le cloître de style toscan. Ne manquez pas non plus de vous rendre sur les ruines émouvantes de l’église Saint-Etienne-le-Vieux, avant de remonter sur le centre-ville dominé par le château Ducal. Ceinturé de remparts, celui-ci abrite deux musées remarquables, ceux de Normandie et des Beaux-Arts.

 

Une profusion d’édifices

L’église Saint-Pierre, au pied du château, mérite également le coup d’œil pour son chevet en dentelle de pierre. A proximité de l’église, voyez l’hôtel particulier d’Escoville, petit joyau de la Renaissance où se trouve aujourd’hui l’Office de Tourisme et des Congrès. Tout près dans la rue Saint-Pierre – cette grande artère commerçante du centre ancien –, impossible de manquer les numéros 52 et 54, deux magnifiques maisons médiévales qui viennent tout juste d’être restaurées. Poursuivez par la rue Froide. Un peu plus loin, la place Saint-Sauveur vaut le détour pour ses élégantes maisons du XVIIIe siècle et ses hôtels particuliers. C’est là, sous la statue d’un Louis XIV en toge, que se tient le marché chaque vendredi matin.

Au pied du château encore, le petit quartier du ­Vaugueux, qui compte ­parmi les plus ­pittoresques. ­Longtemps ­insalubre et malfamé, il regroupe de nos jours une kyrielle de restaurants, installés à touche-touche des petites maisons à colombages.

Après avoir profité du grand parc Michel-d’Ornano, descendez sur le port de plaisance. Eh oui ! Caen est aussi une ville portuaire, et depuis ses origines, reliée à la mer par le canal de l’Orne.

Maintenant, vous n’êtes qu’à deux pas de l’hippodrome et du parking où vous avez laissé votre camping-car, fin prêt à rejoindre le Mémorial : le must, la visite incontournable qui, à elle seule, justifie déjà un séjour à Caen.

 

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