Un séjour en camping-car à Saint-Emilion (33), cité médiévale du vin

A moins d’une heure de route au nord-est de Bordeaux, se trouve Saint-Emilion et sa juridiction, mondialement réputées pour ses vignobles et les grands vins qui y sont produits depuis des centaines d’années. Avec plus de 85 propriétés classées, la région est une véritable terre de pèlerinage que tout amateur de vin qui se respecte doit un jour accomplir.

 

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Pour observer les premières traces d’occupation du territoire, il faut remonter 35000 ans avant notre ère. S’y installeront plus tard les Gaulois, puis les Romains. C’est au cours du VIIIe siècle, qu’un moine breton décida de se poser à Ascumbas (ancien nom de la cité médiévale) pour y effectuer une retraite. Ce dénommé Emilion (ou Emilian), en quête de solitude, installa son ermitage dans la roche, au pied de l’escarpement qui lui offrait une exposition plein sud. Cette grotte existe toujours, elle se trouve juste en dessous de la chapelle de la Trinité, au pied de l’imposante église monolithe, qui fut d’ailleurs construite en son hommage bien des années après, aux alentours du XIe siècle.

Essentiellement souterraine, puisqu’elle a été creusée dans la roche calcaire. C’est la plus grande église monolithe ­d’Europe et la deuxième plus imposante du monde. Une tour fut érigée au cours du XIIe siècle, à laquelle furent ajoutés un clocher et une flèche qui culmine à 68 m de haut. L’église est classée Monument Historique en 1883. Impossible donc de passer à côté de cet imposant édifice religieux (visite guidée, sur réservation). Depuis son clocher, un magnifique panorama s’ouvre sur la cité médiévale, classée au Patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco, depuis 1999.

Se balader, errer, s’égarer dans les ruelles étroites et escarpées de Saint-Emilion est agréable. Ici, que des chemins pavés qui zigzaguent entre les vieilles habitations en pierre. Aujourd’hui, la petite commune compte moins de 2 000 habitants. Son centre-ville est minuscule. Et vous ne serez probablement pas seul à vous y attarder : chaque année, près d’un million de touristes s’y rendent. Le coeur est délimité par des remparts. Vous passerez donc par l’une des vieilles portes en pierre pour pénétrer dans l’enceinte de la cité. Evidemment, votre balade vous conduira dans l’un des nombreux restaurants. Réputée pour son vin, sa gastronomie est également très riche ! Laissez-vous tenter par la lamproie à la bordelaise, l’une des spécialités de la région. Pour le dessert, nous flanchons devant les macarons… Un délice ! Attention, on ne parle pas des petits biscuits ronds au goût de framboise, pistache ou chocolat… Les macarons de Saint-Emilion sont à base d’amande, leur forme et leur goût sont différents de ceux vantés par les Parisiens. Et ce sont des religieuses, les Ursulines, à l’origine de cette recette.

Elles résidaient dans le couvent éponyme –aujourd’hui inhabité –, qui se situe face à la tour du Roy et que l’on peut observer. Depuis le sommet de cette tour, vous pourrez jouir d’une vue imprenable sur la cité. Il faut seulement s’armer de courage et gravir les 118 marches qui vous séparent du sommet. Avant de partir, faites un tour au cloître des Cordeliers, pour y acheter vos souvenirs ou y boire un petit verre de Saint-Emilion, avec modération.

 

Des châteaux, de la vigne et du vin !

Ce sont les Romains qui, les premiers, cultivèrent la vigne, ici. La région fertile est devenue plus célèbre au Moyen Age, époque au cours de laquelle la viticulture s’est intensifiée, notamment à partir du XIIe siècle, période où le roi d’Angleterre et duc d’Aquitaine, Jean sans Terre, instaura la jurade. La gestion économique et politique fut alors déléguée par le souverain en échange de “privilèges sur les vins” produits dans l’une des huit communes de la juridiction. La jurade servait alors d’organisme de contrôle de qualité des vins de la région avant qu’ils ne soient exportés chez nos voisins anglais. Depuis, leur notoriété n’a fait que croître, et aujourd’hui, les vins de Saint-Emilion sont connus dans le monde entier.

En 1936, pour s’assurer de la valeur et du savoir-faire millénaire dont bénéficient les bouteilles produites sur le territoire, le premier syndicat viticole de France crée les labels AOP (appellation d’origine protégée) Saint-Emilion et Saint-Emilion Grand Cru. Ces appellations couvrent quelque 5 400 ha de vignes, dont 85 propriétés classées réparties sur les huit communes de la juridiction. Concrètement, près de 68 % de la superficie totale des communes concernées est recouverte de vignes, destinées à la production de vin rouge. Trois cépages principaux y sont cultivés : le merlot (60 %), le cabernet franc (30 %) et le cabernet sauvignon (10 %). Il existe douze appellations différentes qui garantissent l’origine des bouteilles comme provenant de la région du Grand Saint-Emilionnais. Chacune possède des caractéristiques qui lui sont propres. Alors le mieux que l’on puisse vous conseiller pour les déguster, c’est d’y aller !

 

STATIONNER EN CAMPING-CAR A SAINT-EMILION

Aire communale. Stationnement gratuit, sur un parking bitumé qui n’est pas réservé exclusivement aux camping-cars. Très bien situé, aux portes du centre-ville. Proche route. Aucun service proposé, mais WC publique à proximité. Grand Pontet. GPS : (N) 44°53’47”/(O) 0°09’25”.

Camping Yelloh! Saint-Emilion dispose d'emplacements.

 

 

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