S'arrêter en camping-car à... Auxerre !

Bâtie dans des paysages vallonnés, traversée par l’Yonne, Auxerre présente à ses visiteurs un charme fou. Sa riche histoire se raconte à travers ses monuments, tous plus intéressants les uns que les autres. On entamera la visite par l’admirable cathédrale Saint-Etienne avant de poursuivre par les ruelles pavées, bordées de maisons médiévales à pans de bois. Une balade exceptionnelle, en camping-car...

 

La tentation, en arrivant à Auxerre, de se mettre à table pour déguster une douzaine d’escargots et un verre de chablis attendra. Une précision d’ailleurs : il faut prononcer Aussère, sous peine d’avoir une sympathique remontrance de la part des autochtones. La lettre X est arrivée par hasard, à cause d’un type mal réveillé qui, raconte la légende, un matin, au XVe ou XVIe siècle, a pris la croix que les moines scribes avaient notée dans leurs carnets, au pied de la lettre, alors que ce n’était qu’une abréviation du double S d’Autessiodurum, le nom latin de la cité. Grave erreur !

Voilà pourquoi on s’est retrouvé, du jour au lendemain, avec cette mauvaise orthographe au registre officiel. Une véritable misère.

, sourit Sabine, guide enjouée, passionnée et passionnante à écouter. Le beau et le romantique sont partout dans cette ville pas comme les autres, paisible et adorable, où le temps semble s’écouler plus lentement qu’ailleurs. Peut-être en partie grâce à l’Yonne, dont le doux débit invite à s’arrêter et à profiter… Le centre historique, parsemé de ruelles, raconte à chaque fois une histoire. Les placettes pleines de charme – comme la place Surugue – affichent fièrement leur identité bourguignonne avec leurs splendides demeures bourgeoises à pans de bois. Cette beauté absolue, nous la retrouvons aussi dans la Tour de ­l’Horloge, majestueuse par ses dorures et ses cloches qui sonnent toutes les quinze minutes. Cette tour était autrefois le symbole du pouvoir et de la puissance commerciale d’Auxerre. Elle est aujourd’hui l’un des monuments les plus appréciés des habitants et des promeneurs : « C’est tout simplement notre petit bébé », confirme Sabine.

La cathédrale Saint-Etienne est un autre trésor de la ville, éblouissante elle aussi. Elle fut précurseur en bien des domaines. Elle a notamment été l’une des premières cathédrales de France à sortir de terre, mais aussi… l’une des dernières à n’avoir jamais été achevée. Une de ses tours manque encore. Le bâtiment est un savant mélange d’histoire, d’ingénierie et de foi.

 

 Elle est toute petite, le transept est minuscule. C’est ce qui fait son charme, car on s’y sent comme à la maison, fait savoir notre guide. Et il y a ce côté un peu artisanal, avec ce sentiment de lire l’histoire sur les murs. On fait un style de sculptures d’un côté, et (…) on change (…). Pareil pour le transept, avec de l’art rayonnant d’un côté et du flamboyant de l’autre (…). Les architectes ont installé des contreforts, car la cathédrale avait tendance à s’ouvrir. Tout le monde est venu à Auxerre pour voir comment il fallait construire, voir les erreurs à ne pas commettre.

La fureur du quartier des mariniers

On devine d’autres belles choses, notamment dans le déambulatoire, où tout était réalisé en polychromie, mettant en avant les saints et les martyrs, alors que dans la crypte, se trouve le chœur roman, avec de splendides fresques. De pures merveilles. Tout comme l’abbaye de Saint-Germain, à quelques mètres de la cathédrale.

L’ancien quartier des mariniers est un lieu à nul autre pareil, lui aussi, vestige d’une période passée et animée, au cours de laquelle on parlait fort et où les lupanars, avec les filles de bonne compagnie, constituaient un business prospère. Ce qui n’a rien de surprenant quand on sait qu’Auxerre, à son apogée, comptait huit ports. Ce qui faisait d’elle l’une des cités où l’activité fluviale était la plus développée. Une ambiance unique, donc, que l’on retrouve notamment en traversant la ruelle de l’Yonne qui a conservé son charme de l’époque. Mais aussi en observant les très belles maisons à pans de bois de la place Saint-Nicolas. Bref, Auxerre mérite vraiment que l’on y flâne.

STATIONNER EN CAMPING-CAR A AUXERRE

  • Aire de la place Roscoff, à Auxerre. L’aire de stationnement (aucun service) a vue sur la cathédrale et l’abbaye. Les places sont à partager avec les voitures. Notre avis : idéale pour une nuit avant d’aller profiter des charmes de la cité, sans déballer quoi que ce soit, évidemment ! Rue Etienne-Dolet. GPS : (N) 47°47’51”/(E) 3°34’39”.
  • Camping municipal de l’Arbre Sec, à Auxerre. 40 emplacements, un environnement où la verdure est très présente et la possibilité, pour les mordus de foot, d’aller au stade Abbé-Deschamps pour assister à un match de l’AJ Auxerre, dont Guy Roux fut le célèbre entraîneur. Le tarif du camping municipal de l’Arbre Sec est raisonnable (forfait stationnement, accès à l’eau, vidanges et électricité) : 16,10 € en basse saison pour les adhérents ACSI et 19,40 € pour les non-adhérents ; 21,40 € en haute saison, du 1er juillet au 25 août. 8, route de Vaux. GPS : (N) 47°47’9”/(E) 3°35’15”.

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