Musée de l’Image à Épinal (88) : à la découverte des célèbres Images d’Épinal et de leur histoire

Qui n’a pas déjà entendu parler des images d’Epinal ? Ces représentations, notamment religieuses, ont pendant longtemps façonné l’intérieur des maisons de notre pays, en instillant les messages et les bonnes mœurs de l’époque. Une aventure passionnante que le musée de l’Image retrace point par point.

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Le fameux ciré jaune d’un marin breton, l’incontournable béret d’un éleveur de brebis du Pays basque ou encore l’indissociable baguette accompagnant un Français au teint jovial et rieur, par laquelle les touristes du monde entier adorent nous identifier… Au fil des siècles, ces représentations sont entrées dans la mémoire collective sous le joli terme d’Image d’Epinal. Mais derrière cette expression qu’on utilise encore régulièrement de nos jours, se cache une véritable saga, avec ses innovations, ses techniques et son histoire.

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Un musée au coeur des Vosges

Le musée de l’Image, situé dans les murs mêmes de la capitale vosgienne, la retrace à l’aide d’une scénographie inspirée, courant sur plusieurs salles. Au total, près de deux cents images, de plusieurs époques et donc de différents styles, permettent d’appréhender ce véritable savoir-faire. Avec, évidemment, une question qui est sur toutes les lèvres avant de commencer la visite : mais pourquoi donc Epinal ? Un débat dont la réponse n’est pas si simple que cela. « Il y a même trois versions, sourit notre guide. La première, et la plus courante, est de s’appuyer sur l’histoire de la ville, où l’industrie papetière a toujours eu une place importante. La seconde, et non des moindres, est liée à un certain Napoléon Ier, qui eut la bonne idée de décerner un label à l’un des plus célèbres imprimeurs qu’Epinal ait connu : Jean-Charles Pellerin, ce qui fera la renommée à la ville dans ce domaine ». La dernière, enfin, est une histoire d’homme, quand un des disciples de ce même Pellerin, Charles Pinot, décida de voler de ses propres ailes en ouvrant son propre centre imagier. De cette émulation entre les deux hommes, Epinal deviendra le centre du monde de l’image, avec des créations novatrices.

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Maman, dessine-moi une image !

Mais, concrètement, à quoi ressemble une image populaire ? Elle se distingue, déjà, par une diffusion massive, parfois en plusieurs millions d’exemplaires. Car si la cité spinalienne fût l’un des poumons de ces représentations, d’autres villes lui ont emboité le pas, à l’instar de Paris et d’autres capitales européennes. C’est d’ailleurs cette particularité qui explique ce terme d’image populaire. « Même si la temporalité change, on s’aperçoit en effet, au fil des siècles, que les personnages importants, au centre de l’image, sont sensiblement les mêmes, avec les mêmes attributs pour les reconnaitre », avance notre guide. La raison ? Les centres imagiers avaient tendance à se copier, aussi bien car le pouvoir en place ne permettait pas de grandes folies au niveau de la morale que pour être sûr de les vendre. Ces images sont aussi devenues populaires car elles étaient accessibles, en étant peu chères à l’achat. C’est même de là que vient une autre expression bien connue, avec des images à « trois francs, six sous ».

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La morale et les bonnes manières

Enfin, une des autres particularités des images populaires réside dans sa facilité de lecture et de compréhension, à une époque où toute la population n’était pas encore parfaitement lettrés. La scène religieuse a ainsi été largement croquée, dans le but de donner la morale et les bonnes manières. Alors que les images de pouvoir, à l’image de l’avancée de Napoléon en Egypte, que le musée expose, étaient là pour célébrer la grandeur de notre pays et de ses dirigeants. « Pour qu’elles soient accessibles au plus grand nombre, les codes de représentations étaient largement poussés, avec l’utilisation de nombreux stéréotypes », ajoute notre guide. Mais ce n’est pas tout. Le musée de l’Image a en effet eu la bonne idée d’expliquer les techniques de fabrication de ces images, que ce soit celle de la xylogravure ou celle de la pierre lithographique, qui changea bien des choses en permettant d’assembler plusieurs images pour en faire des historiettes. Un lieu décidément passionnant !

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Préparer sa visite

Le musée de l’Image est situé non-loin du centre historique de la ville d’Epinal, au niveau du Quai de Dogneville. Nancy, au nord, est à une heure de route. Belfort est accessible en une heure et demie, en direction du sud. De nombreuses randonnées sont à faire aux alentours, notamment dans la vallée de la Vologne, juste à côté.

Infos : 03.29.81.48.30, www.museedelimage.fr

Horaires

Le musée de l’Image est ouvert tout au long de l’année, sur deux tranches horaires bien distinctes, en fonction de la saison.

Du 1er septembre au 30 juin : du mardi au samedi, de 9h30 à 12h, puis de 14h à 18h. Le dimanche, de 10 à 12h, et de 14h à 18h. Attention, le musée ferme à 16h30, le 24 et le 31 décembre.

Du 1er juillet au 31 août : du lundi au samedi, de 9h30 à 12h30, et de 13h30 à 18h ; et les dimanche et jours fériés de 10h à 12h30, et de 13h30 à 18h.

Tarifs

Plusieurs tarifs sont en vigueur pour profiter du musée de l’Image, selon son âge ou le fait qu’on décide de venir déambuler dans ses allées en famille.

Plein tarif individuel : 6,50 €

Tarif réduit individuel : 5 € (jeunes de 18 à 25 ans, CE etc…)

Billet famille : 10,50 €, pour deux adultes et un enfant minimum

Entrée gratuite : enfants et jeunes de moins de 18 ans

Atelier pédagogique, en plus de la visite : 1 €

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