Réclamer le remboursement de sa traversée de ferry annulée

Durant la première période de confinement, plusieurs milliers de camping-caristes sont restés bloqués au Maroc. La fermeture des frontières entre le royaume chérifien et l’Europe a eu pour effet d’annuler les traversées maritimes. La GNV n’a pas remboursé ses clients qui ont dû se contenter d’un avoir. Mais cette pratique est illégale. Une action collective est donc lancée contre la compagnie italienne. On vous explique comment faire.

La crise sanitaire a provoqué, au printemps dernier, de nombreuses annulations de voyage. Plusieurs milliers de camping-caristes en ont fait les frais au mois de mars, en se retrouvant bloqués au Maroc. Beaucoup de camping-cars n’on en effet pas pu embarquer sur les ferries pour rentrer en France. Contraints de patienter, de nombreux équipages se sont vu proposer des avoirs par les compagnies de ferries, dont la GNV. La seule véritable compagnie à avoir assuré quelques liaisons durant le confinement. Mais en s’arrogeant cette sorte de monopole, Grandi Navi Veloci s’est aussi laissé aller à quelques maladresses commerciales. Car au lieu de rembourser les clients lorsque la liaison maritime n'était pas assurée, la GNV a choisi de leur accorder des avoirs à utiliser avant une certaine date. Une pratique totalement illégale sur le plan de la législation européenne.

Pour cette raison, la plateforme V pour Verdict, spécialisée dans les actions collectives et de groupe invite les personnes qui estiment avoir été lésées par la GNV à participer à l’opération collective qu’elle vient de lancer.

Pour que cette action soit opérationnelle, il faut réunir cinquante personnes. L’inscription n’est certes pas gratuite, mais les 23 € réclamés sont très peu par rapport aux milliers d’euros que certains ont dû débourser pour réserver un billet sur un ferry qui n’a finalement jamais pu quitter le port de Tanger Med.

Lorsque le nombre des 50 inscrits sera atteint, le dossier sera plaidé par Maître Amélie Robine, avocate au Barreau de Paris, spécialisée dans le droit du commerce.

Cette démarche sera menée à l’amiable, directement avec la compagnie maritime. L’avocate lui réclamera alors le remboursement intégral des traversées qui n’ont pas pu être honorées.

En cas de succès, les plaignants devront reverser 10 % des gains à l’avocat chargé de l’affaire, en guise d’émoluments.

Si aucun compromis à l’amiable n’aboutit, l’avocate déposera alors une requête au tribunal. Mais selon les responsables de "V pour Verdict", les entreprises confrontées à une action collective favorisent le plus souvent la solution amiable.

Les camping-caristes qui souhaitent rejoindre cette action commune contre la GNV pour que leurs avoirs soient convertis en remboursement doivent s’inscrire ici. La campagne de recrutement prendra fin le 31 janvier 2021.

 

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