Emprunter l’autoroute peut parfois s’avérer compliqué pour les camping-caristes. Richard, un lecteur de Camping-Car Magazine peut en témoigner. Alors qu’il est sur la route de ses vacances au volant de sa capucine, un impératif horaire l’oblige à emprunter l’un des voies du réseau Vinci. Arrivé à la borne automatique pour s’acquitter du forfait du péage, « les capteurs voient notre antenne satellite sous radome et le tarif proposé est en classe 3 », explique-t-il dans un mail. La tarification de classe 3 concerne les véhicules de plus de 3,5 tonnes ou de plus de 3 m de haut. Seulement, son camping-car ne dépasse ni les 3 m, ni les 3,5 t.
Richard « appuie donc sur le bouton assistance, comme habituellement, afin de demander gentiment une déclasse de catégorie ». Seulement, l’employée depuis la caméra du péage lui affirme que son camping-car est bien un poids-lourd, qu’il fait plus de 3 m et que puisqu’il a également une remorque, le tarif à payer est celui de la classe 4. « Le ton va monter, une croix rouge bloque désormais notre voie », raconte-t-il avant d’ajouter que finalement « nous paierons donc la classe 4 puisqu’aucune solution n’est envisageable ».
Depuis, malgré son courrier de réclamation, Richard n’a reçu aucune réponse de la part de Vinci. Et le problème de tarification des camping-cars sur l’autoroute est loin d’être anecdotique. En printemps 2017, pendant la campagne présidentielle, la FFCC avait adressé une lettre ouverte à tous les candidats à l’élection afin de connaitre leur position sur le sujet. Car « les camping-caristes (se) voient automatiquement une tarification de catégorie 2 appliquée alors que leur véhicule et sa classification relèvent de la catégorie 1 », soulignait-elle dans sa lettre. Effectivement, les services autoroutiers ont défini leurs prix sur des critères de poids mais aussi de taille. Ainsi, tous les véhicules compris entre 2 et 3 m de haut sont, d’office, inscrits en catégorie 2.
