Balade en camping-car à Aix-les-Bains, la Riviera des Alpes

Qu’elle provienne du lac du Bourget ou qu’elle jaillisse à plus de 40 °C d’une grotte située au cœur de la ville, l’eau est à l’origine de la prospérité d’Aix-les-Bains. Une bien jolie destination, labellisée Ville d’art et d’histoire.

 

Au Ier siècle avant J.-C., les Romains fondent la colonie d’Aquasense. Grands amateurs de bains, ils édifient des thermes monumentaux avec des bassins d’eau froide et des piscines chaudes. Mais au Moyen Age, la pratique des bains est abandonnée. Ce n’est qu’à la fin du XVIIIe siècle que ces vestiges romains sont découverts – par hasard, par un particulier qui réalisait des travaux dans sa cave. Au siècle suivant, le thermalisme retrouve des couleurs, devenant même une activité très prisée par les milieux aristocratiques. Aix-les-Bains préserve et restaure son patrimoine romain, que l’on peut encore admirer. L’arc de Campanus, situé à proximité des anciens thermes, en est un joli témoignage.

La cité est aussi très fière du temple “de Diane” (IIe siècle après J.-C.) – ce remarquable édifice figure parmi les trois temples romains français en élévation les mieux conservés, avec la Maison Carrée, à Nîmes (30), et le Temple ­d’Auguste et de Livie, à Vienne (38). Classé monument historique depuis 1875, il accueille aujourd’hui la riche collection archéologique de la ville : statues, céramiques, amphores, cadran solaire et fibules (sorte d’agrafe pour vêtement).

Afin de satisfaire les besoins des grands de ce monde, sont édifiés au XIXe siècle de grands hôtels, un casino, un théâtre à l’italienne… Cet héritage unique participe évidemment au charme de la ville. Les premiers établissements (Grand Hôtel et Astoria) se trouvent en centre-ville, près des thermes et du casino. Le Bernascon, l’Excelsior, le Splendide et le Royal s’érigent sur les premières hauteurs. Les occupants profitent d’une vue plongeante sur le lac du Bourget. Bien que vous soyez en camping-­car, vous pouvez toujours profiter des visites guidées – organisées par l’Office de Tourisme – de ces grands hôtels, transformés depuis en appartements. Le casino Grand Cercle (1849) et son théâtre à l’italienne de 830 places, figure également parmi les bâtiments emblématiques de la ville.

Aix-les-Bains reste une des premières villes thermales françaises, parmi les plus chics. C’est aussi une belle destination pour les amateurs d’Art déco qui apprécieront les anciens bains nationaux, le théâtre et la piscine olympique.

Que d'eau, que d'eau…

L’autre attrait d’Aix-les-Bains est, bien sûr, le lac du Bourget. Cette magnifique étendue d’eau de 44,5 km2 inspira plusieurs auteurs de la littérature française. Dont Alphonse de Lamartine qui écrivit Le lac : « Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices ! Suspendez votre cours : Laissez-nous savourer les rapides délices. Des plus beaux de nos jours ! » Aujourd’hui, le lac est dédié aux loisirs de plein air. Mais il recèle plusieurs types de “cités lacustres” romaines, lorsqu’il était une voie navigable.

A l’état sauvage à certains endroits, le lac reste un important couloir de vol et un havre pour de nombreux oiseaux migrateurs comme le cygne tuberculé, la foulque macroule, le fuligule morillon, le blongios nain, l’avocette élégante ou le harle bièvre. Les falaises qui l’entourent fournissent, elles, un habitat de choix aux rapaces, tels le milan noir, le faucon pèlerin et le hibou grand duc. Un conseil, n’oubliez pas votre paire de jumelles !

L’esplanade du lac est idéale pour la promenade. Et de nombreuses randonnées sont possibles. Nous vous suggérons le parcours entre Petit-Port et Grand-Port.

Les jolis points de vue ne manquent pas. Citons notamment les belvédères de la Chambotte, du Revard avec ses trois pontons au-dessus du vide, de Grumeau, à Ontex, ou encore de la Grande Mollière, à Tresserve.

Et les adeptes de la “petite reine” pourront aussi s’en donner à cœur joie. Ils pourront réaliser, en toute sécurité, le tour du lac du Bourget, en circulant sur la voie verte (entre le lac du Bourget et celui de Chambéry). Les casse-cou préféreront emprunter les pistes de VTT (plus de 150 km accessibles l’été) sur le plateau du Revrard.

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