C’est une histoire dont le coureur canadien Michael Woods se serait bien passé. Si les routes du Tour de France regorgent d’anecdotes plus originales les unes que les autres, celle-ci mérite une place sur le podium… Elle s’est déroulée lundi 14 juillet, lors de la dixième étape entre Ennezat et Le Mont-Dore Puy de Sancy. Elle réserve au coureur huit ascensions classées, soit la première étape de montagne sur ce tour.
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"Mes jambes ont commencé à se contracter et mon estomac à gargouiller"
« Dès le départ, je me suis senti en pleine forme. J'étais agile et mon coup de pédale était léger. Dès la première ascension de la journée, j'étais certain de trouver ma place dans l'échappée, et c'est ce que j'ai fait », retrace Michael Woods sur son blog. Le rythme dans l’échappée est très élevé et pour le maintenir, les coureurs consomment des gels riches en glucides.
Au fil de l’échappée, le coureur canadien perd en puissance. « Finalement, au kilomètre 135 environ, mes jambes ont commencé à se contracter et mon estomac à gargouiller », précise-t-il. Lui vient alors l’envie de faire une grosse commission. Hélas, les routes du Tour de France ne regorgent pas d’endroits adaptés pour ce genre de nécessité, de par le monde et les caméras notamment. Pragmatique, il retrace sur son blog : « Est-ce que je vais me faire caca dessus ? » J'ai eu une révélation formidable : « Les camping-cars ont des toilettes ! » Et le Tour en compte plus que Burning Man. En quelques secondes, je suis passé devant un camping-car et j'ai crié : « Toilettes, toilettes, toilettes ! »
La solidarité des camping-caristes
Soudain, la solidarité des camping-caristes opère. Un homme ouvre sa cellule au cycliste. « Je tiens d'abord à vous remercier, mais aussi à m'excuser abondamment pour l'état dans lequel j'ai laissé votre salle de bain. Disons simplement que 120 g de glucides par heure pendant quatre heures consécutives ne donnent pas de bons résultats », confie-t-il.
La tâche réalisée, le cycliste a quitté le camping-car sous les yeux éberlués des fans massés autour. Une fois remonté sur le vélo, Michael Woods a pu retrouver d’autres cyclistes, dont le Français Julian Alaphilippe. Cette folle histoire montre une fois de plus le lien qui unit les camping-caristes au Tour de France. Une histoire similaire était arrivée au Néerlandais Tom Dumoulin en 2017.
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