Romain Attanasio : du Vendée Globe à la vanlife en famille

Le skipper Romain Attanasio, triple participant au Vendée Globe, troque parfois son voilier pour un van aménagé. Entre courses au large et escapades en famille, il raconte son quotidien où l'océan se mêle parfois à la route.

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Il a 48 ans, vit à Lorient, passe 150 jours par an en mer et vient de boucler son troisième Vendée Globe : “C’est la course qui m’a mis sur le devant de la scène, et ça, même après avoir couru dix fois la Solitaire du Figaro. En plus de gagner en notoriété, je navigue maintenant sur le bateau qui m’a fait rêver petit : un 60 pieds Imoca. Un voilier produit en une trentaine d’exemplaires dans le monde”, commence Romain Attanasio, navigateur et skipper professionnel.

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De retour de "l'Everest des mers"

Nous le contactons par téléphone. L’homme semble paisible, reposé. Pourtant, il n’y a que quelques semaines qu’il est revenu de “l’Everest des mers” pendant lequel il a passé 83 jours au large : “Cette course, ce sont nos Jeux olympiques à nous. Elle a lieu tous les quatre ans.” À peine le pied à terre, le marin a déjà la tête au prochain Vendée Globe : “Dès le retour, même si on est fatigué, il faut signer des contrats de sponsoring pour les quatre années à venir. En parallèle, il y a la tournée des médias.” Il fait donc une croix sur les congés et se concentre, avec son équipe de huit personnes, sur les deux millions d’euros de budget annuel à trouver, dont une partie est investie dans le bateau qui passe quatre mois par an au chantier : “Car le plus difficile dans ce sport, c’est d’être prêt pour prendre le départ des régates”, explique-t-il.

Avant d’en arriver à de telles problématiques, Romain Attanasio a cumulé 25 ans d’expérience en tant que navigateur. Pourtant, rien ne le prédestinait à parcourir les océans, originaire des Hautes-Alpes et d’une famille de skieurs : “J’ai vécu à l’étranger avec mes parents quand j’étais jeune, ça m’a donné la bougeotte. Puis, j’ai passé du temps avec mon grand-oncle en Bretagne. Lui naviguait en croisière et un jour il m’a emmené dans un salon nautique. C’est là que j’ai trouvé ma seconde passion, après la région elle-même”, assure-t-il.

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Depuis, Romain a appris à passer du temps seul dans sa coque, quatre mois par an : “La solitude est l’essence de ce que je fais et de ce que je recherche, précise-t-il. Pendant une course au large, on passe notre temps à douter de nos choix, car toutes les décisions ne sont prises qu’à un seul cerveau. Alors on est à fleur de peau, fatigué, stressé et les émotions sont décuplées.”

Ainsi, dès qu’il retrouve la terre ferme, le sportif cherche à partager son quotidien avec d’autres, souvent en famille et parfois à bord de son van, un Glénan HorizonVan Up. Pour lui, l’expérience vanlife est assez récente : “Franck Guilbaud, le dirigeant de Glénan Concept Cars, est un de mes partenaires depuis mon deuxième Vendée Globe. Un jour, il m’a dépanné un chauffage Webasto pour mon Imoca. Ça m’a permis d’avoir chaud pendant toute la course”, se rappelle le navigateur. Puis en 2025, après quelques années de partenariat et le développement d’une amitié, Franck Guilbaud lui prête un van, au format L2, pour plus de confort.

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Un véhicule à la dimension familiale

© Romain Attanasio

Au départ, Romain en profite avec sa femme pour aller déjeuner face à l’océan. Puis le véhicule prend une dimension familiale. Le couple vient d’avoir un bébé et ils ont chacun de leur côté un garçon de 13 ans. Ces derniers font de la régate en catamaran. Et pour le père et beau-père, rien de mieux pour se rendre sur les courses qu’un van douillet : “Cela nous permet de se garer sur le port, tout près des bateaux. Les garçons dorment dans le lit sous le toit et nous en bas avec le bébé. On est un peu à l’étroit à cinq, mais c’est si pratique”, confie-t-il. Reste que, après une longue régate, un van s’apparente à un palace roulant… En effet, en tant qu’amateur de véhicule de loisirs, il semble logique d’imaginer qu’il y a des similitudes d’aménagement avec un catamaran. “Mais ce n’est pas du tout le cas, assure Romain… La seule similitude avec mon Imoca, c’est d’avoir un siège avec une ceinture. Sinon, j’ai une bannette, c’est-à-dire un lit orientable, et un réchaud, mais ça reste sommaire. Je n’ai même pas de réfrigérateur. Tout est pensé pour être le plus léger possible. Le confort est proche de zéro. À bord, dormir c’est comme être dans le lit d’un van sur un chemin de terre, à 50 km/h.” L’un est conçu pour faire le tour du monde le plus vite possible sans notion de confort, l’autre est pensé pour prendre son temps en vacances douillettement.

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Romain souhaite planifier un road-trip en van, avec sa famille, sur plusieurs semaines. À l’été 2026 ? Il rêve d’Écosse et de ses landes adaptées à l’itinérance : “Le voyage, ça permet de découvrir un endroit et de partir de chez soi. Et en van, on ne passe pas par un aéroport, alors le déracinement se fait en douceur”, philosophe-t-il. Loin des courses difficiles qui l’attendent, Romain Attanasio apprécie à la vie en van : “Cet été, je vais le prendre pour aller à un mariage dans les Hautes-Alpes. Ce van a le goût de la liberté. Et si Glénan ne m’avait pas prêté celui-ci, je suis sûr que j’en aurais acheté un !

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