Cette semaine de décembre, nous voulons braver le froid, tant sur la terre ferme que dans l’océan. Notre aventure se met en place autour d’une escapade en van. Nous scrutons la gamme Trek du constructeur ligérien Hanroad. Composée de six modèles sur Renault Trafic avec, d’un côté, les Trek 4, qui proposent quatre places carte grise, et de l’autre les Trek 5 qui peuvent accueillir… Les seconds peuvent bénéficier de la banquette coulissante (+) d’un nouveau modèle cette année, tandis que les deux se goûtent également en version longue (XL) de 5,48 m contre 5,08 pour les modèles standards. C’est sur le Trek 5+, en raison de son gabarit raisonnable et de sa modularité grâce à l’assise réglable, que nous jetons notre dévolu. Confortable, compact et polyvalent, ce van conçu pour la vie en plein air est donc, pour nous, le choix idéal pour mettre le cap sur le Croisic, dans les Pays de la Loire.
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Un van discret et sans fioritures
Dès la première rencontre, sur un parking nantais, nous sommes séduits par les lignes sobres du porteur Renault Trafic, ici couleur blanc Glacier. Son design sans fioritures le rend très discret, jusqu’à se demander s’il s’agit d’un van aménagé.
Tous les Trek sont proposés avec le moteur 130 ch en boîte manuelle de série. En option, il est possible de préférer le 150 ch qui peut de plus se conjuguer à la boîte automatique, les deux étant facturés 2 000 € chaque. C’est dans cette dernière configuration que se présente « notre » Trek. L’équipage fait preuve d’une grande souplesse sur la route. Le comportement rassurant et neutre, le bon confort, l’insonorisation soignée et les sièges fermes juste ce qu’il faut rendent les kilomètres agréables. Le châssis se montre même amusant dans les méandres des marais salants guérandais.
Une autonomie accrue
Il se dévoile davantage une fois stationné au bord de l’eau. Outre les dernières lueurs du jour qui brillent sur ces grandes fenêtres, à nos yeux, le véhicule se distingue dans ce nouveau millésime en particulier avec une capacité en eau accrue, avec un réservoir d’eau propre de 80 l et 40 l d’eau grise. Le tout pour développer l’autonomie !
Alors que la nuit s’installe nous faisons de même en pivotant les sièges avant et en mettant la dînette en position. Dans cette édition revisitée du Trek, la table s’installe sur un côté dans un rail contre le bloc cuisine qui permet de la stabiliser et de la faire glisser sur un axe longitudinal. Elle peut également être utilisée en extérieur avec un tripode fourni.
Pour tenir debout, nous déplions le toit relevable. Celui-ci est d’ailleurs développé par le groupe Pilote. Une fois la manœuvre, assez difficile, terminée, le froid extérieur entre plus facilement dans l’habitacle, la toile se montrant moins isolante. Heureusement, le chauffage sur carburant Webasto est fourni de série et nous en profitons. Toit fermé, une bavette plastifiée avec boutons-pression permet de cacher les sangles et le système de blocage ainsi que l’espace entre lit supérieur et carrosserie. Mais celle-ci n’est pas des plus pratiques à l’utilisation.
Une nouvelle banquette
Nous l’avons évoqué en début de texte, la banquette coulissante trois places est d’un nouveau modèle, beaucoup plus fonctionnel que dans les précédents millésimes. Conçue par le sous-traitant polonais Mobifram, elle permet de moduler le coffre arrière et d’ajuster l’espace par rapport à la table lors des repas. Elle abrite aussi trois grands tiroirs dans sa base.
Nous sommes agréablement surpris par la quantité de lumière à l’intérieur de l’habitacle. Des points d’éclairage, directs ou indirects, il y en a presque trop ! On retrouve des LED sous forme de bandeaux ou de spots dans le toit relevable, sous le lit du toit, au-dessus du bloc cuisine et en dessous. Deux veilleuses sont installées en hauteur à l’arrière, permettant de feuilleter un livre une fois couché. Enfin, de petites lampes tamisées s’occupent du couchage bas. C’est donc baigné de luminosité que nous nous mettons en cuisine.
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Un bloc cuisine intelligent
Au repas du soir, que de gourmandises : mogettes de Vendée, andouille et biscuits… avec vue sur mer. Il y a même un plan de travail escamotable au-dessus du tiroir à couverts, un vrai plus pour cuisiner à deux simultanément. Le nouveau réfrigérateur, provenant du catalogue de l’équipementier Vitrifrigo, est assez grand (51 l contre 49 précédemment) et est annoncé consommer 20% de moins que l’ancien modèle.
Autre nouveauté de ce bloc cuisine composé de deux réchauds et de l’évier, une encoche pratiquée à l’avant et formant une marche censée faciliter l’accès au lit du haut. Dans l’absolu une très bonne idée, mais à l’utilisation l’intérêt semble relatif, l’espace pour poser le pied étant vraiment étriqué pour être pratique. Les enfants, peut-être, y verront un plus. Nous passons la soirée à refaire le monde au chaud grâce au Webasto qui ronronne sous le châssis malgré la température extérieure qui frôle les négatives.
Quatre couchages à bord
Ventre plein, il est temps d’installer les couchages. Le van est équipé de deux matelas biplace (120 cm de large par 190 cm en bas et de 115 cm par 190 cm sous le toit relevable). En bas, comme sous le toit relevable, la manipulation est simple et rapide, en particulier pour la banquette qui se transforme sans effort. Les couchages sont un peu fermes. Mais celui du haut qui est doté d’un matelas plus fin reposant sur un sommier à assiettes, répartit astucieusement le poids. Simon opte pour celui du bas et peut prendre ses aises pour dormir à sa guise, même en diagonale… Vous ne vous attendiez tout de même pas à ce que l’on partage l’oreiller !
Pour plus de discrétion, nous fermons les rideaux, désormais aimantés pour faciliter leur fermeture. Des prises USB sont disposées aux quatre coins de l’habitacle, idéal pour recharger smartphone et autres petits appareils électriques. Dans le flanc droit de l’habitacle, une encoche fait même office de « table de nuit » pour ranger son portable et quelques magazines.
Durant la nuit, le chauffage n’a pas été nécessaire. Preuve que l’isolation est correctement exécutée. Essentiel au matin, nous positionnons la cafetière sur le réchaud pour bien commencer la journée. Le kawa s’accompagne d’un kouign amann acheté la veille chez Larnicol, sur le port. Jus de fruits, yaourts et pommes, l’appétit va bon train.
Généreux en rangements
Puis, nous passons à la mise en ordre du van avant le départ. En un tournemain, les lits sont repliés, les sacs de couchage et les draps rangés. Le véhicule n’est pas avare en espaces de rangements. En effet, tout le pan arrière du meuble courant le long de la paroi gauche y est dédié. Les deux placards qui s’y trouvent sont fermés grâce à un système de lamelles coulissantes et accessibles depuis l’intérieur comme de l’extérieur via le coffre. Les plus gros matériels, à l’exemple des sacs de couchage, peuvent être rangés dans les tiroirs sous la banquette, alors que les vêtements trouveront leur place dans les étagères murales.
Nous redescendons vers la plage de Port-Lin pour nous jeter à l’eau. Mais Simon, assailli par la digestion du petit-déjeuner, se retrouve déconfit par la température de l’eau. Il se contente d’un bain de soleil assis sur le sable grâce aux chaises pliantes rangées dans le coffre. Plus téméraire, je ne tout de même pas, après la baignade, sur une bonne douche brûlante possible par la présence du chauffe-eau Webasto de 8 L en option (Pack Power à 2 800 € incluant également la batterie Lithium 165Ah, le convertisseur 230V/700W et les deux panneaux solaire de 100W…).
Un van prêt à tout
A l’approche de la mi-journée, l’appétit revient. C’est au bout de la presqu’île que le Trek nous conduit. Après un bref moment à contempler les laridés en pleine pêche, nous nous installons dans la chaleureuse salle du Bac à Sable, un charmant restaurant sur le littoral. En sortant, nous trouvons sur la place d’à côté un Hanroad Trek 4 de 2022. Son propriétaire, qui d’habitude voyage en famille, est convaincu par son produit comme il nous le confirme alors que nous devisons. L’appétence pour le vanlife d’engager naturellement la conversation…
Si notre aventure s’est formulée sous une forme finalement plus gourmande que sportive, le Hanroad Trek 5 +, lui, était prêt pour tout. Grâce aux deux grands panneaux solaires du Pack Power, nous avons eu la certitude de pouvoir partir longtemps dans une certaine autonomie. Avec son aménagement qualitatif et son implantation éprouvée, ce van nous a convaincu qu’il était prêt pour les routes de l’aventure, et nous a également convaincu de la pertinence de l’utilisation hivernale d’un véhicule de loisirs.
Fiche technique
Hanroad Trek 5+
Prix du modèle essayé 66 590 €
Avec ce Trek 5 + revisité, Hanroad gagne son pari et s’adresse avec pertinence aux amateurs d’activités en plein air. Si la version XL séduira davantage les familles, les deux formats intègrent des rangements et un coffre aussi généreux que modulable grâce à cette banquette à géométrie variable et, enfin, facilement manipulable. Seuls deux ombres entachent le tableau : des coloris intérieurs un peu austère et un toit difficile à manœuvrer. Bien positionné en rapport qualité/prix, même si d’autres vans, voisins puisque bretons, font mieux en équipement ou en présentation, ce Trek représente un juste milieu très convaincant.
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Notes
Construction : 4
Salon : 5
Couchage : 4
Equipement : 5
Autonomie : 4
Les plus
- Eclairage
- Des rangements partout
- Belles améliorations versus 2024
- Autonomie en eau
- Tarif étudié
Les moins
- Les rails de la banquette nids à poussière
- Manœuvre du toit relevable difficile
- Les coloris intérieurs austères
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