Corse : les camping-cars "sauvages" dans le collimateur des patrons... de campings

Un lecteur nous a relayé hier une information émanant du journal Corse Matin, faisant état « d’un cri d’alarme » que poussent les professionnels contre le camping sauvage. Explications.

  • Certains camping-caristes stationnent le soir sur les parkings de la ville de Corte... ce qui agace les patrons d'établissements de plein air.

Les polémiques entre les camping-cars et la Corse ne semblent toujours pas enterrées. Après avoir lancé une campagne de sensibilisation à destination des camping-caristes pour lutter contre le camping sauvage, la Corse est une nouvelle fois au cœur des discussions dans l’univers du camping-car.

En cause, un récent article de nos confrères de Corse Matin (relayé par un de nos lecteurs) qui fait état d’un mécontentement des patrons de campings de Corte et ses alentours, face au stationnement “libre” des camping-caristes.

En dehors d’un argument écologique visant de possibles vidanges sauvages, les patrons de campings mettent clairement en avant le manque à gagner. C’est le cas de la responsable du camping le Tuani, Jeannine Marietti, dont les propos sont rapportés dans Corse Matin : « Comptez 25 euros pour deux personnes et un camping-car, illustre-t-elle, et multipliez par les vingt véhicules que vous croisez en ville. C'est simple.»

Pour autant, nos confrères donnent également la parole aux élus locaux, en l’occurrence M. le Maire de Corte, Tony Sindali : « Je comprends le mécontentement des propriétaires de camping et je suis très gêné, car en ma qualité de maire, la loi ne me permet pas d'interdire le stationnement des camping-cars. Nous n'avons pas le droit de créer de discrimination entre les visiteurs, et un camping-car est considéré comme un espace privé. Les communes qui, par le passé, ont pris des arrêtés d'interdiction de stationnement ont été déboutées au tribunal administratif. » L'intervention et la verbalisation ne sont possibles « que si les propriétaires du camping-car s'étalent sur le domaine public en installant des tables et des chaise,s par exemple ».

Reste que l’histoire d’un contrôle strict refait surface. Il se manifesterait sous la forme d’un carnet donné à l’arrivée sur l’île et contrôlé au moment du départ, avec l’obligation de fournir un tampon de camping pour chaque nuit passé sur l’île.

 

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