Voyage et handicap : de la Bretagne au Mali en camping-car

Cet été, la famille Raoult rejoindra le Mali en camping-car. Un voyage de 6 mois qui se fera en douceur, au rythme de Maïyna et de sa maladie dégénérative.

  • © Famille Raoult

Rejoindre le Mali en camping-car depuis leur village de Plounéour-Ménez en Bretagne, voilà le projet de la famille Raoult. Un voyage de 6 mois qui se fera « en roulant doucement et en s’arrêtant souvent », décrivent Jean-Noël et Aurélie, les parents de cette famille de 4 enfants, composée de Leïla 16 ans, Shaïyna 7 ans, Tiwony 4 ans et Maïyna 15 ans. Et c’est cette dernière qui a justement insufflé à la famille ce désir de voyage. « Maïyna souffre du syndrome de West (forme rare d’épilepsie), une maladie dégénérative. Pour elle, chaque année est un bonus », explique sa mère Aurélie. Seulement « elle a dû être opérée pour une scoliose douloureuse. Ça s’est mal passé avec un passage en réanimation ». Un événement difficile pour Maïyna et sa famille qui a fait naître ce projet de voyage « pour se créer des souvenirs indélébiles tous les six ensemble ». Naturellement, la destination s’est portée sur le Mali, pays dont est originaire Jean-Noël qui a été adopté. Depuis qu’il y a retrouvé sa famille biologique, il fait des aller-retours. Ce périple est donc l’occasion de réunir toute la famille !

Et comme le confie Aurélie, « nous vivons au quotidien au rythme de Maïyna ». Ce qui explique leur choix du camping-car pour ce voyage. « Le camping-car est la meilleure solution pour nous, pour que Maïyna soit à l’aise mais aussi pour rejoindre les hôpitaux facilement ». Ils ont opté pour une capucine CI Elliot 40 Max, trouvée sur Le Bon Coin en août dernier. « Elle rassemblait tous nos critères : 7 places avec 6 couchages, beaucoup de rangements ». A l’arrière, une remorque a été ajoutée afin d’embarquer le fauteuil roulant qui ne passe pas dans le camping-car mais aussi pour stocker tous les produits nécessaires au quotidien de Maïyna.

Le grand départ est « prévu idéalement pour juin. Ou juillet au plus tard en fonction des sponsors », commente Jean-Noël. En effet, ce périple exige de gros frais. « On a pris un crédit pour le camping-car. Il faut encore acheter le purificateur d’eau ». Quant aux besoins de Maïyna, tels que les médicaments non remboursés, le matériel médical, ils sont en partie couverts par l’association Les Ailes de Maïyna qui récolte des fonds pour offrir plus de confort de vie à la jeune fille. Et en attendant qu'elle puisse déployer ses ailes jusqu’au Mali, Maïyna « comprend et réagit à ce qui se prépare. On lui en parle tous les jours. Et comme elle adore les voyages en véhicule, elle retient qu’elle part bientôt pour un long trajet », confie son père.

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© Famille Raoult

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