La lutte contre les camping-cars à Royan est contestée par le CLC

Le Comité de Liaison du Camping-Car (CLC) vient de saisir le tribunal administratif de Poitiers pour réclamer l'abrogation d'un arrêté pris par le maire de Royan. Le texte interdit aux camping-cars de stationner dans plusieurs rues de la commune de Charente-Maritime.

A Royan, le maire, Patrick Marengo a déclaré la guerre aux camping-cars. Le combat vient d'être porté devant la justice par le Comité de Liaison du Camping-Car qui, après avoir tenté une sortie amiable de la crise avec le premier magistrat de la ville s'est vu, une fois encore, contraint de saisir le tribunal administratif de Poitiers pour réclamer l'abrogation de l'arrêté municipal interdisant "à tous véhicules servant à l'usage de camping ou d'habitation (caravanes, camping-cars, camions, camionnettes, voitures de forains) transformés à cet effet" de stationner dans tout ou partie des rues de la ville de Royan. (l'arrêté que nous publions ci-dessous précise la liste des rues)

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L'affaire fait grand bruit, y compris dans la presse locale. En effet, le quotidien Sud-Ouest s'en est ému dans un article publiée le 13 janvier titré "Royan : l'arrêté sur le stationnement sauvage attaqué en justice."

Notre confrère Stéphane Durand entamant son article ainsi :

La ville de Royan persiste et signe. Le 5 août 2021, le maire de Royan, Patrick Marengo, a de nouveau signé l'arrêté règlementant la pratique du camping sauvage sur le territoire de la commune.

Le journaliste de Sud-Ouest souligne par ailleurs que les hostilités ont débuté dès 2016 avec le précédent maire, Didier Quentin.

Bref, les élus changent, mais pas les comportements envers les camping-cars qui, rappelons-le, sont classés dans la catégorie M1 signifiant qu'ils doivent être considérés de la même manière que n'importe quelle voiture.

Le titre de l'arrêté signé par le maire est déjà contestable. En effet, le texte précise vouloir réglementer "la pratique du 'camping sauvage' sur le territoire de la commune de Royan".

Or, comme l'ont exprimé les représentants du CLC à Sud-Ouest :

L'arrêté... comporte des incohérences. Sous couvert de réglementer le 'camping sauvage', l'arrêté proscrit le stationnement des camping-cars sur un périmètre couvrant la quasi totalité du secteur côtier. Or, stationner n'est pas camper. A l'arrêt sur une place de stationnement appropriée, un camping-car est un véhicule routier.

Le CLC précise également :

Les motivations pour prendre un tel arrêté sont mal fondées. Basé sur des critères d'esthétisme ou de nuisances à la vue sur mer, cet arrêté est disproportionné dans l'objectif poursuivi.

Le premier magistrat de la ville motive son arrêté par l'ouverture d'une aire de camping-cars, dont la gestion a été confiée à la société Camping-Car Park, et située rue Bel-Air.

Persuadé que les camping-caristes qui veulent venir à Royan se rendront obligatoirement sur cette installation, le maire a donc décidé d'interdire le stationnement dans les rues du front de mer en s'exprimant ainsi à Sud-Ouest :

Je reste droit dans mes bottes. Je ne veux pas des camping-cars partout, en ville, lors de la saison estivale.

C'est désormais à la justice de trancher. Mais à cause de l'engorgement des tribunaux, la décision risque hélas de se faire attendre.

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