Loi climat : quelles conséquences pour les camping-caristes ?

Cette semaine, le projet de loi "Climat" sera à l’ordre du jour du Conseil des ministres. Et certaines propositions pourraient avoir un impact sur les utilisateurs de véhicules de loisirs.

Dans le but de faire diminuer drastiquement les émissions polluantes et d’atteindre l’objectif d’une neutralité écologique en 2050, imposée par l’Europe, le Gouvernement travaille sur une loi "Climat" qui sera débattue au Conseil des ministres du mercredi 10 février. Si le champ d’action est large, de l’industrie au résidentiel, il s’attaque bien évidemment au transport.

ZFE, restrictions et tutti quanti

Cheval de bataille très en vogue actuellement, les zones à faibles émissions (ZFE) font bien évidemment partie de l’arsenal. Après avoir imposé de telles zones l’année dernière dans certaines métropoles françaises (voir notre article ZFE et vignette Crit’Air : les camping-cars bientôt bannis), l’objectif est la mise en place de ZFE dans toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants d’ici le 31 décembre 2024. Et si chacune est libre de fixer ses propres restrictions de circulation à l’heure actuelle, un calendrier national imposera toutefois certaines étapes : véhicules Crit’Air 5 et non classés interdits à partir du 1er janvier 2023, suivi des Crit’Air 4 l’année suivante et des Crit’Air 3 en 2025. Rappelons que les camping-cars Crit’Air 5 et non classés ont été construits avant 2001, les Crit’Air 4 entre 2001 et 2005, et les Crit’Air 3 entre 2006 et 2010.

Diesel interdit en 2030 ?

Mais ce projet de loi va encore plus loin en prévoyant l’interdiction pure et simple de mise sur le marché de véhicules particuliers émettant plus de 123 g de CO2 par km (norme WLTP) au 1er janvier 2030. Autant dire que les camping-cars risquent d’être tous concernés… Cependant, ces derniers étant basés sur des véhicules utilitaires, qui ne seraient pour l’heure pas touchés par cet article, ils devraient logiquement passer à travers les mailles du filet, surtout que le projet de loi prévoit une dérogation pour les « véhicules destinés à des usages spécifiques ».

Voies spéciales électriques

Autre point concernant les transports, la réservation de voies d’accès aux ZFE aux véhicules électriques et au covoiturage. Une restriction pour les autres usagers qui devrait, dans un premier temps, voir le jour sous forme d’expérimentation. Reste à savoir à partir de combien d’occupants un véhicule est considéré « covoiturant »…

 

>>> Voir aussi : ZFE : les camping-cars interdits à Lyon dès 2026

 

>>> Voir aussi : ZFE de Toulouse : le calendrier des restrictions de circulation

 

>>> Voir aussi : ZFE : un projet de loi pour autoriser les véhicules de plus de 30 ans

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